samedi 5 octobre 2013

Enseignement en Belgique : Magnette veut des heures de 45 minutes

À l'occasion de la journée mondiale des enseignants, Paul Magnette évoque le chantier des écoles en Communauté française.

Le point numéro un des mesures envisagées par le PS et son président vise l’échec scolaire. Paul Magnette souhaite que la lutte contre l’échec commence dès le plus jeune âge. "La lutte contre l’échec et en particulier contre l’échec précoce est la priorité numéro un. La Finlande avait le même problème il y a 15 ans. Ils ont donc fait de la lutte contre l’échec scolaire une priorité nationale. Ils ont lancé une réforme en profondeur et pas des projets pilotes. C’est très bien les projets pilotes mais ça n’a pas d’effet massif. Lors de la prochaine législature, Il faut que la lutte contre l’échec scolaire devienne la priorité des priorités."

Une lutte efficace permettrait en plus de dégager des moyens importants à réinvestir dans l’enseignement."On sait qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, l’échec scolaire c’est plus ou moins un coût annuel de 350 millions d’€. C’est un gâchis colossal. Si on arrivait à la réduire de moitié ou ne fût-ce que d’un tiers, on dégagerait des dizaines de millions d’€."

Pour le président du PS, l’échec scolaire est fondamentalement social. "On constate que l’échec scolaire reste essentiellement dans les milieux populaires et les classes moyennes qui ont moins les moyens que d’autres d’y remédier à la maison. On constate que ces jeunes ont une espèce de triple peine. Ils vont moins loin dans les études, ils sont en général dans les filières les moins recherchées et pis encore, à niveau de diplôme équivalent, ils trouvent moins facilement. Un système scolaire, c’est assez formaté. Et il le faut dans un certain sens parce qu’on ne peut pas faire un enseignement à la carte. L’inconvénient, c’est que ça ne permet pas de repérer ce que les pédagogues appellent les intelligences multiples. Tous les enfants sont intelligents à la base. Il n’y a que des enfants dont on n’a pas bien détecté les formes d’intelligence et c’est là-dessus qu’il faut travailler."

Et notre interlocuteur de faire des propositions : "Techniquement, ce n’est pas compliqué à faire. Il faut détecter l’échec scolaire le plus tôt possible et ne pas attendre l’échec multiple. L’échec a un effet de spirale terrible. Par contre, si, à 7 ou 8 ans, on peut déjà commencer à y remédier et éviter l’accumulation. Cela suppose plus une réorganisation que des moyens. Il y a une expérience dans une école de ma région. Ils viennent de décider de passer les heures à 45 minutes au lieu de 50 car l’attention est meilleure durant 45 minutes. Vous faites 45 minutes sur une journée. Vous récupérez une heure par jour, donc quatre heures par semaine. L’étudiant qui est en difficulté va en remédiation et ceux qui n’en ont pas besoin, ils ont une heure durant laquelle ils peuvent faire autre chose. Et cela est possible dans le secondaire et dans le primaire."

S. TA. Publié le samedi 05 octobre 2013 à 05h44 - Mis à jour le samedi 05 octobre 2013 à 07h56

http://www.dhnet.be/actu/belgique/enseignement-magnette-veut-des-heures-de-45-minutes-524f8b093570479ce10abcef

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