mercredi 26 juin 2013

L’OCDE s’interroge sur «l’efficacité» de l’université

La France investit massivement dans l’enseignement supérieur. Avec des résultats mitigés.

Selon l'OCDE, 14 % des jeunes qui démarrent une formation universitaire seront en échec. - AFP

C’est une autre donnée qui distingue la France des autres pays de l’OCDE : entre 2005 et 2010, les dépenses par étudiant ont progressé en France de 15 %, contre 8 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. « Il y a eu un véritable investissement dans l’enseignement supérieur », indique Eric Charbonnier, l’un des auteurs de l’étude annuelle de l’OCDE sur l’éducation publié ce mardi matin. Qui insiste sur des frais d’inscription qui sont restés modérés, au regard de ce qui se passe dans d’autres pays.

« Mener un vrai travail de réflexion »

Le taux de réussite dans l’enseignement supérieur est, selon lui, « globalement assez satisfaisant » : 80 % des jeunes qui démarrent une formation dans l’enseignement supérieur vont en sortir avec un diplôme. Mais quand on regarde de près ce qui se passe à l’université, « les résultats sont moins glorieux » : 68 % seulement des jeunes qui démarrent une formation universitaire obtiennent un diplôme de niveau universitaire, et 14 % seront en échec. Eric Charbonnier pose du coup la question de « l’efficacité de l’université » : il faudrait, dit-il, « mener un vrai travail de réflexion sur l’orientation entre le secondaire et l’université car beaucoup d’élèves vont se retrouver en échec dans les premières années universitaires, ce qui est un véritable problème. »

Écrit par Marie-Christine CORBIER
Journaliste
mccorbier@lesechos.fr
25/06

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