mercredi 27 juin 2012

Farmstar, N-Sensor, GPN, quand les nouvelles technologies se mettent au service de l’agriculture


Le programme s’appelle Farmstar. Développé par Astrium, une filiale d’EADS, il utilise les données des satellites.

Farmstar permet, grâce à un ordinateur préprogrammé, équipé d’un GPS et relié au semoir ou au pulvérisateur, de semer plus ou moins dense ou de répandre plus ou moins d’engrais et de produits phytosanitaires en fonction des caractéristiques du champ.

En France, 12 000 céréaliers utilisent déjà ce programme sur une superficie de 620 000 hectares (60%pour le blé, 30% pour le colza, et 10 pour l’orge d’hiver, précise Le Monde). Résultat ce sont 100 000 tonnes d’azote qui auraient été économisées en 10 ans.


« On table sur une économie moyenne de 10 à 20 euros par hectare sur les engrais, déduction faite du coût du service, qui est de 10 euros par hectare et par an, soit des revenus qui augmentent de 5 % en moyenne », déclare au Monde, Henri Douche, chef de marché agriculture chez Astrium, la filiale espace d’EADS qui développe ce service depuis 2002, en partenariat avec l’Institut du végétal Arvalis.

D’autres solutions existent. Avec les systèmes N-Sensor et GPN, mis au point par des fabricants d’engrais, l’analyse des plants se fait, non de l’espace, mais directement au sol : des capteurs optiques, fixés sur les tracteurs, mesurent, par exemple, en temps réel les taux de photosynthèse des plantes.

Coût prohibitif

Cette nouvelle forme d’agriculture à base d’informatique embarquée concerne tous les secteurs, de l’horticulture, à l’élevage laitier en passant par les vignobles. Sur iPhone il existe même une application qui permet de diagnostiquer les maladies des plantes afin de procéder au traitement curatif le plus ciblé possible.


Le but final c’est l’aide à la décision explique au Monde Christian Huygues, directeur scientifique adjoint du secteur agriculture de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).

« Ces outils délivrent en permanence des informations à l’agriculteur et lui permettent de passer un cap dans l’organisation de son exploitation, en s’éloignant des conseils classiques des coopératives. Plus l’exploitation est grande, plus les frais sont amortis rapidement ».

Seul véritable frein à l’expansion de cette « agriculture de précision », son coût, souvent prohibitif pour les plus petites exploitations.

Par Philippe CROUZILLACQ le juin 8th, 2012 

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