samedi 28 avril 2012

Une licence scientifique, et après ?


SVT, maths, physique, chimie, ou même mécanique… les licences scientifiques sont variées et rassemblent environ 19 % de tous les inscrits en licence. Que font les étudiants une fois leur bac+3 en poche ? A quelles voies d'études peuvent-ils accéder avec leurs compétences ? Deux options s'offrent notamment à eux : la poursuite d'études en master – choix de la majorité d'entre eux – et l'admission parallèle en école d'ingénieurs. Revue de détail.

Les compétences que vous développerez en licence scientifique

Quelle que soit la spécialité, les étudiants de licence scientifique acquièrent progressivement certaines compétences communes, à commencer par la "capacité à intégrer des connaissances de sous-disciplines qui se placent dans des logiques différentes", constate Isabelle Demachy, vice-doyenne de la division de formation à la faculté des sciences de l’université Paris-Sud. Par exemple, explique-t-elle, "pour bien comprendre les mécanismes des réactions chimiques, il faut coupler des notions de cinétique et de thermodynamique".

Devoir tisser des liens d’une discipline à l’autre : c’est aussi ce à quoi a été confronté Romain, aujourd’hui en M1 (master 1) de géosciences après une licence de SVT (sciences de la vie et de la Terre). "En terminale, on a un aperçu vraiment succinct des SVT, à travers une approche très large, alors qu’en licence on découvre beaucoup de nouvelles matières : la géomorphologie, la minéralogie, la géotechnique… À l’université, les disciplines sont très cloisonnées : on acquiert un savoir très pointu dans chaque domaine et il faut apprendre à faire des recoupements."

Autre compétence dont peuvent se prévaloir les diplômés de licence scientifique : savoir mener une démarche scientifique, ce qui implique aussi de faire preuve de rigueur. "Cela consiste à connaître des concepts à partir de cas modèles et de savoir les utiliser pour comprendre un phénomène inconnu, précise Isabelle Demachy. Les étudiants sont capables d'assimiler ainsi des connaissances, notamment grâce au fait que l’enseignement à l’université est adossé à la recherche".

Comme en témoigne Romain : "Les chercheurs qui nous font cours nous présentent leurs sujets de recherche et nous expliquent comment ils procèdent. Par exemple, pour déterminer l’origine d’un séisme, il faut d’abord mener une campagne de terrain qui conduit à réaliser une analyse géophysique du sous-sol, puis modéliser les résultats, de façon soit analogique, soit numérique. On part d’un phénomène naturel et on effectue des études, à la fois dans un bureau et sur le terrain pour en comprendre les causes."

Pour, ensuite, vous spécialiser ou opter pour une approche pluridisciplinaire

Fort de ces compétences, les étudiants peuvent poursuivre soit à l’université, pour se spécialiser dans un domaine pointu, soit postuler en école d’ingénieurs, pour une formation plus généraliste. Pour Isabelle Demachy, "la question à se poser pour choisir se situe vraiment au niveau de la notion d’expertise : avez-vous envie d’approfondir un domaine, d’aller le plus loin possible dans la compréhension d’une thématique, ou bien souhaitez-vous aborder les sciences avec une approche pluridisciplinaire, qui intègre aussi largement des aspects connexes comme la conduite de projet et le management ?". ...

Sophie Blitman

Avril 2012

http://www.letudiant.fr/etudes/fac/une-licence-scientifique-et-apres-14314.html

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