vendredi 27 avril 2012

Le groupe ne favorise pas forcément l'émergence d'idées innovantes

Travailler de manière collaborative est de plus en plus communément reconnu comme un moyen de favoriser l'innovation. Pourtant, encourager l'individualité pourrait parfois avoir plus d'avantages.

Pour faciliter l'innovation dans les grands groupes, encourager le travail collaboratif ne serait pas forcément le meilleur moyen de faire émerger des idées. Une solution serait ainsi plutôt de valoriser la réflexion individuelle. Voilà ce que juge Annika Steiber. Cette chercheuse suédoise de l'École polytechnique de Chalmers vient de publier une étude affirmant que le succès des grandes entreprises proviendrait plutôt de la combinaison de l'individualité de chacun des salariés. Et pour en arriver à une telle conclusion, celle-ci a passé près d'un an au siège de Google pour comprendre d'où provenait son succès. En résulte, une prépondérance de profils atypiques, qui sont poussés à cultiver leur individualité.

Des profils différents du recrutement aux promotions

Et cela commence dès le processus de recrutement. Annika Steiber a effet constaté que les ressources humaines au sein de l'organisation ont pour mot d'ordre de recruter des personnes aux expériences et formations différentes dans un même service. Et toujours selon la chercheuse, les profils atypiques sont favorisés et poussés ensuite à travailler en petit groupe voire à réfléchir individuellement. Ces individus triés sur le volet sont clairement encouragés par Google. Ainsi, la chercheuse a effectué un tri entre les différents profils à l'origine de récents projets innovants ayant reçu un franc succès chez Google. Et sur les 28 derniers profils gardés, la majorité faisait partie des plus hautes fonctions, prouvant ainsi que les profils particuliers sont promus hiérarchiquement en fonction leur qualité d'innovateur..

Un culture et des valeurs communes

Mais individualité n'est pas synonyme d'individualisme L'autre point fort de Google selon Annika Steiber proviendrait de la culture d'entreprise. Ainsi, l'organisation s'assure que ses salariés partagent un même ensemble de valeurs morales. Pour cela, un code de valeur a été mis au point. Celui-ci se compose de 11 caractéristiques qui devraient être partagées par chacun des salariés quelque soit leur formation et expériences. Parmi celles-ci, on retrouve notamment l'envie de changer le monde par l'intermédiaire du net, faire le bien autour de soi ou encore rester neutre politiquement au sein de l'entreprise. Reste à savoir quel est le taux de sincérité des salariés quand ils disent partager ces valeurs.

Par L'Atelier - Paris 27 avril 2012  

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