vendredi 21 octobre 2011

Wauquiez et les Comités de suivi

Que font les ministres des rapports d’études qu’ils commandent à des personnalités ou à des consultants ? Qu’a fait Valérie Pécresse et que fait Laurent Wauquiez-Motte, le 1er partout, des rapports annuels des Comités de suivi de la licence et du master, comités institués par la réglementation ? Il est important de rappeler que seuls les ministres commanditaires sont maîtres de la publication des rapports. Ils peuvent les “enterrer”.

Tel n’est pas le cas pour le rapport du Comité de suivi de la licence. Il est maintenant public (chronique : “Rapport 2011 du Comité de suivi de la licence“). Le rapport comporte par exemple des recommandations sur les stages en licence générale (pages 41 à 45 du rapport). Le Comité a écrit : “le caractère obligatoire du stage se heurte à la capacité du monde académique et socioéconomique à accueillir les stagiaires”. Exeunt les stages ! L’arrêté d’août 2011 ne les rend pas obligatoires. Laurent Wauquiez a fort bien fait d’écouter le Comité. Ce n’est pas le cas pour d’autres recommandations du Comité.

Lors de son audition par Valérie Pécresse en juin 2011, le Comité a fait part des questions qui restent “ouvertes”, i.e. encore à débattre. Laurent Wauquiez s’est empressé de les refermer par l’arrêté d’août 2011 ! Il est important d’exposer les 3 questions essentielles.

1. Les référentiels disciplinaires. “Le comité souhaite une plus grande transparence dans l’élaboration des référentiels qui doivent être construits de concert avec le monde universitaire et socio-économique”. Selon Louis Vogel, président de la CPU, aucune réunion de travail n’est encore prévue pour discuter de ces référentiels (chronique : “Vogel et ses trois présidences“). Ils sont d’ailleurs à combattre s’ils ne sont pas accompagnés de programmes nationaux de formation (chronique : “des référentiels et pas de programmes“).

2. Les modalités de contrôle des connaissances et des aptitudes. “S’il y a consensus sur la nécessité d’une harmonisation entre les universités, par exemple en matière de compensation, en revanche il n’y a pas encore convergence sur les méthodes d’harmonisation”. Il faut discuter. Le ministre n’en a eu cure. Il a tranché en faveur des demandes des organisations étudiantes. (chronique : “Laxisme accru des MCC“). Claque donnée au Comité.

3. Le volume horaire minimum de la licence. “Le comité approuve le volume horaire minimum envisagé mais il s’interroge sur le contenu de ces 1500 heures ; dans un processus d’évolution pédagogique, comment sont comptabilisés les stages, les projets, l’encadrement personnalisé…?” Ce n’est plus un problème : les 1.500 heures ont été renvoyées aux calendes grecques. Le point 2 de l’article 26 de l’arrêté a réglé l’affaire (chronique : “Laurent 1er, le 1er août“).

Que pense Gilles Raby de la légèreté avec laquelle Laurent Wauquiez traite le Comité de suivi qu’il préside ? Ce sera une question que je lui poserai demain ! Nous participons en effet tous les deux à une table ronde à Reims, organisée en ouverture du Congrès annuel de l’ARES, Association nationale des étudiants en Sciences sociales, Droit, Eco et AES (FAGE). Teaser du Congrès. Thème de la table ronde : “La mise en place de la nouvelle licence dans nos formations“. Les questions : décloisonnement des filières et passerelles, accueil et accompagnement des étudiants, modalités de contrôle des connaissances, évaluation et pédagogie, professionnalisation.

Article du on Jeudi, octobre 20th, 2011 at 18:33 dans la rubrique Diplômes.


« Rapport 2011 du Comité “Licence”

http://blog.educpros.fr/pierredubois/2011/10/20/wauquiez-et-les-comites-de-suivi/

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