jeudi 29 septembre 2011

L'UE donne 157 millions d'euros à la Tunisie

La Tunisie a obtenu deux dons de l'Union européenne (UE), jeudi 29 septembre, pour un montant global de 157 millions d'euros destinés à la relance de l'économie du pays, en régression depuis le 14 janvier, date de la chute du régime de Ben Ali.

Ce financement a fait l'objet de deux accords signés jeudi par le premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, et par la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite de travail en Tunisie depuis deux jours. Dans la foulée du printemps arabe, l'UE s'était engagée en juin à rénover sa politique à l'égard des pays de son voisinage méditerranéen et à signer avec eux une nouvelle génération d'accords commerciaux.

PROMOUVOIR L'ÉCONOMIE TUNISIENNE
Le premier don, d'un montant de 100 millions d'euros, est destiné à la promotion de l'économie tunisienne, et le deuxième, d'un montant de 57 millions d'euros, vise à appuyer les politiques de gestion des ressources en eau pour le développement rural et agricole.

Ce financement fait partie d'un programme global de un milliard d'euros promis par des donateurs de la Tunisie, dont la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale (BM) et la Banque européenne d'investissement (BEI), a-t-on indiqué de source européenne à Tunis.

La chef de la diplomatie européenne, qui a participé à une première réunion du groupe de travail UE-Tunisie depuis la chute du régime de Ben Ali, n'a pas précisé la nature de ces investissements. L'UE va par ailleurs déployer cent cinquante observateurs pour suivre les étapes du processus électoral et le scrutin du 23 octobre, une mission sans précédent en Tunisie, dotée d'un budget initial de 3,2 millions d'euros.

LEMONDE.FR avec AFP | 29.09.11 | 15h50

http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2011/09/29/l-ue-donne-157-millions-d-euros-a-la-tunisie_1580021_1466522.html

Réponse de l’UE au Printemps arabe : un nouveau train de mesures pour soutenir l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient

La Commission européenne a adopté quatre nouvelles décisions destinées à soutenir son voisinage dans des domaines tels que la démocratie, la croissance, la création d'emplois, la microfinance et l'enseignement supérieur. Aujourd’hui, à l’annonce de ces nouvelles mesures, Štefan Füle, le commissaire chargé de l'élargissement et de la politique européenne de voisinage, a déclaré qu’elles démontraient « notre engament solide envers nos pays partenaires ».

« À travers la création d'emplois, l’amélioration des conditions de vie, des partenariats universitaires et la promotion d'une voix plus forte pour la société civile, ce soutien témoigne de l'engagement total de l'Europe à garantir la transition vers la démocratie souhaitée dans la région », a ajouté Štefan Füle.

La Haute représentante Catherine Ashton a affirmé que ces nouvelles décisions étaient le résultat de la nouvelle et ambitieuse politique européenne de voisinage lancée en mai, confirmant ainsi que « l'UE a fait du soutien “profond” et durable à la démocratie, mais aussi à la reprise économique en Afrique du Nord et du Moyen-Orient l’une de ses principales priorités ».

Les quatre décisions adoptées sont les suivantes :

Le programme « SPRING » (soutien au partenariat, à la réforme et à la croissance inclusive), adopté aujourd'hui par la Commission. Au titre de cette initiative phare, la Commission soutiendra les pays partenaires du Sud dans les domaines de la transition démocratique, du développement des institutions et de la croissance économique, au lendemain du Printemps arabe. Le soutien apporté par le biais de SPRING sera taillé sur mesure en fonction des besoins de chaque pays. Le budget total de cette initiative s’élève à 350 millions d’euros et couvre les années 2011 et 2012. Plus d'informations sur SPRING (en anglais).

Une mesure spéciale pour soutenir les régions les plus pauvres de Tunisie, à la suite des événements du Printemps arabe. 20 millions d'euros ont été dégagés en vue de favoriser l'emploi et la création d'emplois dans le pays, d'améliorer les conditions de vie des habitants des zones urbaines les plus défavorisées ainsi que d’accroître l’accès à la microfinance. Plus d'informations sur le soutien de l'UE à la Tunisie (en anglais).

Le programme Erasmus Mundus. En donnant plus de mobilité aux étudiants et au personnel universitaire (par exemple en offrant l'opportunité aux étudiants des pays partenaires de venir étudier dans les universités de l'UE) et en permettant l'échange des connaissances et des compétences, cette initiative entend accroître la compréhension et l'enrichissement mutuel de l'UE et des pays du voisinage. Le budget global de ce programme s’élève à 66 millions d’euros. Plus d'informations sur Erasmus Mundus (en anglais).

La facilité de voisinage pour la société civile, adoptée le 20 septembre 2011, a été conçue pour renforcer la capacité de la société civile à promouvoir les réformes et à accroître la transparence vis-à-vis des citoyens. Doté d’un budget de 22 millions d’euros, ce programme soutiendra des projets régionaux et nationaux menés par des acteurs non étatiques. Des montants similaires sont envisagés pour 2012 et 2013. Plus d'information sur la facilité de voisinage pour la société civile (en anglais).

Ces quatre décisions répondent aux actions mises en avant dans la récente communication de la Commission, intitulée « Une stratégie nouvelle à l'égard d'un voisinage en mutation ». (ENPI Info Centre)

27-09-2011

http://enpi-info.eu/mainmed.php?id=26488&id_type=1&lang_id=469

Sur l’enseignement supérieur

La note présente est un bilan, un peu sombre. Elle comporte quelques propositions de principe, mais pas de recettes précises. Il nous semble qu’à moins de transformations sérieuses de la situation économique générale et, plus profondément, du climat social et moral, les améliorations qu’on pourrait apporter à l’enseignement supérieur resteraient lettre morte puisque ce n’est pas à l’université de pourvoir à l’emploi des étudiants mais à la société ; et quand bien même l’éducation aurait fait tout ce qui dépend d’elle pour leur employabilité, cela ne leur assurerait pas l’emploi : ce n’est donc pas seulement parce que l’enseignement en général et l’enseignement supérieur en particulier prépareraient mal à entrer dans le monde du travail, que les diplômés peinent à entrer dans la vie professionnelle. On retrouve ici clairement que si c’est à l’école de s’adapter à la société telle qu’elle est, il n’y a aucune solution aux problèmes de l’éducation (et de l’école dans son entier), ce qui nous ramène à Bachelard et à l’idée que c’est à la société d’être pour l’école et pas l’inverse.

C’est donc cette mise en concurrence systématique et généralisée des « ressources humaines » tant par le management des entreprises que par le fonctionnement général de l’économie néolibérale qui est la raison profonde du déclin et même du délabrement de notre enseignement supérieur. En dehors des voies d’excellence traditionnelles, du reste de plus en plus socialement sélectives, l’enseignement supérieur long est frappé de stérilité ; l’enseignement supérieur court semble en ce moment mieux conduire à l’emploi, mais parce que cela permet aux entreprises de recruter des personnels moins payés, tandis que les autres poursuivent de plus en plus souvent leurs études pour ne pas rester sans rien faire ; tout un secteur de l’université est une zone d’attente peuplé de jeunes laissés à la charge de leurs famille en attendant des jours meilleurs. Cette situation forme de plus un système de nature à tirer l’ensemble des coûts salariaux vers le bas. Ensuite, on met en cause le défaut dit de professionnalisation de l’université, alors que dans le même temps les efforts qui peuvent être faits pour rendre plus professionnalisantes les formations contribue au moins pour une part à accroître la précarité des emplois. La spirale du déclin fait qu’en effet la qualification des étudiants longs diminue (je ne confond pas qualification et professionnalisation), si bien que les entreprises les plus grosses créent leur propre centre ou système interne de formation, et après cela on redoute ici, et là on souhaite la disparition pure et simple de l’enseignement supérieur public, en oubliant que souvent, en matière de qualification, les institutions privées ne font pas mieux (on n’apprend pas grand chose dans une école supérieure de commerce ; on y est simplement sélectionné par l’argent : c’est l’origine sociale qui détermine la réussite, sa rapidité, sa facilité).

Face à cette situation, 2 positions : l’une consiste à conclure que l’université (ou du moins des pans entiers de celle-ci) étant devenue stérile, est une dépense inutile et doit soit céder la place à des filières privées, soit pour redevenir défendable être moins accessible et plus onéreuse (c’est l’évolution en cours) ; l’autre n’abdiquerait pas et tiendrait pour essentiel de défendre une conception« républicaine » (et non libérale) de l’université, conçue comme service public, laquelle n’est incompatible ni avec l’autonomisation des universités, ni avec l’existence d’un enseignement supérieur privé, pourvu que des règles saines et claires de fonctionnement commun assure une cohérence et une justice suffisante de l’ensemble, ce qui n’est à l’évidence plus le cas. Ici comme ailleurs la dépendance à l’égard de l’argent et le développement des pratiques locales discrétionnaires doivent être corrigés.

  • Jungle et ruines
  • Public/privé
  • Culture et spécialisation
  • Le scandale des stages

      A . Jungle et ruines

En dehors des classes préparatoires et des grandes écoles qui tiennent encore leur rang, l’enseignement supérieur dans sa globalité (public + privé) est devenu une jungle, où les étudiants ont de plus en plus de mal à s’orienter, un labyrinthe agrémenté de ruines plus ou moins avancées, càd d’institutions dont la fréquentation ne mène nulle part et qui sont devenues des zones d’attente incapables d’offrir aux étudiants le moindre débouché. Encore faut-il noter que les classes préparatoires ne se valent pas toutes ; si la qualité de l’enseignement y reste en moyenne de très bonne qualité, le recrutement ne peut plus éviter de laisser y pénétrer de plus en plus souvent des élèves qui ne sont pas au niveau d’exigence requis par la perspective des concours : c’est une conséquence fatale de la dégradation de l’enseignement primaire et secondaire, qui par un effet de boule de neige fait que la qualification des enseignants ayant reculé, celle des enseignés en est affectée. Simplement les élèves sélectionnés pour y entrer étant en principe les meilleurs, sont capables d’y faire des progrès rapides et en 2 ou 3 ans de se hisser à un niveau honorable : actuellement leur niveau de sortie est à peu près ce qu’aurait du être, en moyenne, leur niveau d’entrée. Ce qui veut dire que, moyennant une stratégie adaptée, il doit être possible de remédier assez rapidement au délabrement de notre école – et confirme bien que le problème crucial à résoudre est celui de la qualification des maîtres. On peut aussi noter que sont apparues dans ce secteur des entreprises de soutien semblables à celles qui tirent profit de l’inefficacité de l’enseignement secondaire, ce qui veut dire que le « marché » qui les intéresse s’est étendu.

La jungle : les étudiants sortant des lycées sont lâchés dans un territoire où ils doivent apprendre seuls et souvent à leurs dépens à s’orienter, et où ils se heurtent aux effets pervers d’une coexistence mal ordonnée d’institutions publiques et privées. D’une part le déclin de pans entiers de l’enseignement supérieur au moins dans le 1ercycle du système (Licence), incite souvent les familles et les étudiants à se tourner vers des institutions privées onéreuses, et dont l’enseignement ne vaut pas toujours ce qu’il coûte. Ainsi naguère, lors des blocages des universités, spécialement des facultés des lettres, on a vu les écoles supérieures de commerce lancer des campagnes de recrutement (par voie d’affiche, via internet, ou même par des commandos lancés dans la cour des miracles des facultés). Il eut été étonnant que des professionnels du marketing ne songent pas à profiter de l’opportunité qui s’offrait alors. D’autre part, l’autonomisation des universités a cet effet paradoxal que, malgré l’hostilité persistante des enseignants du public envers le privé, les universités en viennent à se comporter de la même manière que les institutions privées : elles décident de manière discrétionnaire des recrutements, équivalences et passerelles : par exemple le passage de L en M est en principe soumis à des règles d’équivalences qui autorisent le passage des étudiants du public vers le privé et inversement, mais dans les faits ces mouvements sont souvent difficiles à négocier et soumettent les étudiants à des difficultés souvent d’autant plus grandes qu’elles sont pour eux en partie imprévues.

L’autonomisation des universités, à supposer qu’elle soit opportune et en elle-même un bien, n’a pas résolu son problème principal : la médiocrité des enseignements qui y sont donnés et l’échec monstrueux des étudiants dans le 1er cycle (le L du LMD). D’une part les étudiants sont forcément médiocres puisqu’ils sont recrutés dans le tout venant des lycéens ; d’autre part ils ne sont pas motivés puisqu’ils sont conduits à la fac par défaut ; enfin les professeurs du second cycle (les plus jeunes très souvent, à qui on confie les corvées) sont découragés d’avoir à enseigner des troupeaux d’étudiants mal préparés et peu réceptifs, d’autant que pèsent aussi sur eux comme chercheurs des contraintes assez lourdes : enseigner est donc pour eux une punition (ils préparent mal ou peu leurs cours, ne donnent pas de devoirs…). Enfin, last but not least, le climat d’ensemble créé par ces relations fait que même les professeurs titrés et compétents délaissent parfois leurs cours et ne les assurent que dans l’ennui et le radotage.

Les ruines : il fallait s’attendre à ce que les professeurs d’université ne tombant pas du ciel, mais se recrutant parmi des générations de « mal-appris », leur niveau soit fort disparate et souvent bien insuffisant. En dehors de quelques bastions privilégiés, dans beaucoup de secteurs des facultés de province (mais pas seulement) sont mis face à face des étudiants et des enseignants médiocres. On aurait tort de penser que ce nivellement rapproche les enseignés et les enseignants et les adapte les uns aux autres ; ici, comme au collège ou même à l’école élémentaire, ce double déclin ne facilite pas la communication mais la compromet gravement, parfois définitivement. C’est donc bien là aussi la formation des maîtres et la redéfinition de leurs obligations qui est au cœur de la question. ...

28 Septembre 2011

Par philalethe


Lire la suite    http://blogs.mediapart.fr/blog/philalethe/280911/sur-lenseignement-superieur

L’innovation réduit les inégalités sociales

L'Europe peine à innover. Pourtant, les idées sont là ... Mais il manque quelque chose pour les faire passer dans les moeurs ... On n'y croit pas ... Il y a de l'argent en Europe, mais cet argent ne circule pas. "La santé coûte trop cher ... Alors, l'innovation, vous pensez ..." : telle est la rengaine entendue chez les soignants de l'hôpital public, plutôt désespérés. L'innovation en santé, un problème de riche, une affaire de luxe ?

Petite conversation avec des ingénieurs d'Apple Inc.... Face à ces propos défaitistes, ils sont dubitatifs ... "Vos toubibs se plantent", me disent-ils ... "L'innovation ne sert pas aux riches, mais aux classes moyennes", m'expliquent-ils. Point de vue iconoclaste, vous aurez du boulot pour convaincre les institutionnels de la santé en France, les gars. Ils pensent exactement l'inverse ... A ces institutionnels - médecins et gestionnaires de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris -, il faudrait ajouter les associations de patients ... Les ingénieurs d'Apple me donnent l'exemple suivant : "Prenez l'iPhone ... Croyez-vous qu'il soit utile à Mme Liliane Bettencourt, Mme L'Oréal, 3ème fortune française ? Elle pourrait s'en acheter des dizaines par jour ... Mais que ferait-elle du reste de son argent ? Elle a une armée de secrétaires pour lire ses mails, au mieux l'iPhone est un joujou pour elle ... Un iPhone c'est moins de 700 EUR ... Certes un investissement pour quelqu'un de la classe moyenne, mais un investissement rentable : avoir accès à l'Internet où que l'on se trouve, donc à l'information, pouvoir la partager, rester en contact permanent avec son réseau familial et professionnel, suivre sa santé, acheter moins cher ... A qui pensez-vous que l'iPhone soit le plus utile ? A Mme L'Oréal ou à un usager lambda de la classe moyenne ?"

Sont forts les gars d'Apple ... Pourtant, le refrain chanté par le soignant gaulois lambda face à l'innovation en santé (voir), c'est : "La santé telle que nous la connaissons, coûte cher, trop cher pour nos finances quoi qu'on fasse." On est loin de la vision du monde donnée par les ingénieurs d'Apple. Conséquence, à échelle européenne : faute d'innover, les inégalités sociales se creusent, la classe moyenne fond ... Certains s'enrichissent, mais beaucoup s'appauvrissent ... faute d'innovation ... Il est urgent de promouvoir l'innovation en Europe ... par des mesures politiques concrètes ...

Le printemps arabe favori pour le Nobel de la paix

DIPLOMATIE - Le prix sera remis le 7 octobre prochain...
Le prix Nobel de la paix 2011 pourrait revenir à une égérie de la vague de contestation populaire qui a déferlé sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient lors du «printemps arabe». Le cyber-militant égyptien Wael Ghonim, l'un des fondateurs du mouvement égyptien de la jeunesse du 6 avril Israa Abdel Fattah, et la blogueuse tunisienne Lina Ben Mhenni, font figure de favoris à une semaine de l'attribution du prestigieux prix qui sera ensuite remis le 10 décembre à Oslo.

Le comité Nobel doit tenir sa dernière réunion vendredi avant d'annoncer le nom du lauréat le 7 octobre prochain. Un nombre record de 241 candidats, dont 53 organisations, sont en lice pour l'attribution du prix Nobel de la paix 2011, d'une valeur de 10 millions de couronnes (1,3 millions d'euros).

«Consacrer les grandes questions internationales»
«J'ai le sentiment que le comité Nobel et son président veulent consacrer les plus grandes questions internationales répondant à une large définition de la paix», a déclaré à Reuters Jan Egeland, ancien vice-ministre norvégien des Affaires étrangères. «Suivant cette logique, ce sera le 'printemps arabe' cette année. Rien ne peut y être plus proche que ce moment déterminant de notre époque», a-t-il ajouté.

«Le printemps arabe sera en haut de l'agenda des délibérations internes du comité», a indiqué Kristian Berg Harpviken, directeur de l'Institut de Recherche sur la Paix à Oslo. «Ce qui est évident c'est que le comité souhaite évoquer la situation actuelle. Il souhaite (...) utiliser ce prix pour peser sur les développements actuels.»

Julian Assange nominé
Ces deux dernières années, le comité a choisi de décerner le prix Nobel de la Paix au président américain Barack Obama et au dissident chinois Liu Xiaobao. Le comité Nobel n'a pas encore pris sa décision, a indiqué le secrétaire du comité Geir Lundestad à Reuters. «Nous avons encore une réunion (...) Nous avons quelques candidats sur la table.»

Parmi les autres nominés cette année, le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange, l'avocate des droits de l'homme afghane Sima Samar, l'Union européenne et l'ancien chancelier allemand Helmut Kohl.

Reuters
Créé le 29/09/2011 à 04h01

http://www.20minutes.fr/article/796320/printemps-arabe-favori-nobel-paix

Elections en Tunisie : “Aujourd’hui les Tunisiens sont plus dans l’urgence que dans la contemplation de l’évolution du pays”

Alors que les prochaines élections législatives tunisiennes doivent se tenir le 23 octobre prochain, la situation politique du pays reste confuse. La raison : 217 postes de députés pour 10 000 candidats inscrits sur 1600 listes de 110 partis différents.

En plus de l’exercice nouveau de la démocratie, après 23 ans d’oligarchie, le peuple tunisien est confronté à des listes électorales suspectes ou à des ersatz de l’ancien parti de Ben Ali qui tentent de brouiller les pistes à coup de nouvelles formations politiques à consonance “libérales” qui séduisent le patronat. Comme dans tout grand pays libre, la violence et l’incivilité font désormais partie du paysage et viennent entacher la période post-révolution et le sentiment de fierté, laissant place à l’inquiétude.

Béligh Nabli, directeur de l’Observatoire des mutations politiques dans le monde arabe et chercheur à l’IRIS décrypte pour nous la situation politique actuelle en Tunisie et revient sur les attentes et le sentiment du peuple tunisien avant les élections.

LesInfos.com : Après la révolution, peut-on aujourd’hui parler de démocratie en Tunisie ?
Béligh Nabli : L’idée générale est simple, on vit un processus de démocratisation et la démocratie ne se décrète pas, elle est le produit d’un processus qui demande du temps. Les citoyens comme les acteurs politiques doivent apprendre à suivre certains comportements qu’il ne connaissaient pas, suivre certains principes et certaines règles également. La Tunisie vit ce que l’on appelle actuellement une transition démocratique ce qui devrait aboutir à une nouvelle constitution. Une constitution qui elle même devra poser les nouvelles règles du jeu politique et institutionnel et créer un nouveau système social. Donc la démocratisation sera politique mais l’un des enjeux c’est qu’elle revêt également une dimension sociale.

Parmi les 110 partis , quelles sont, selon vous, les forces politiques les plus crédibles pour gouverner le pays ? Comment jugez vous ce multipartisme ?
Tout d’abord, le multipartisme même effréné dans un premier temps, est plutôt un bon signe, car il est le reflet d’une société politique et d’une société civile qui du jour au lendemain a explosé. Maintenant, on assiste à une forme de dérive et je pense que plusieurs listes présentées ne sont pas sérieuses. D’un autre côté, pour en revenir aux forces politiques crédibles, il y a par exemple Ennahda, qui incarne un islamisme modéré eut égard à d’autre partis islamistes d’inspiration salafiste. Ennahda tente de faire montre de sa capacité à gouverner à travers sa capacité d’organisation, de gestion et sa base populaire dans la société tunisienne. Il existe aussi des partis de centre-gauche, dont le PDP (Parti Démocrate Progressiste) qui est également une force politique sur laquelle il faudra compter. L’un des enjeux du PDP est de pouvoir faire la démonstration de sa capacité à coaliser les forces de centre gauche autour de son nom. Il y aussi dans cette sphère de gauche, le mouvement Ettajdid, qui lui est l’héritier de l’ancien parti communiste tunisien. Dans la même mouvance on retrouve le FDPL (Forum Démocratique Pour le Travail et les Libertés) qui est incarné par un personnage intéressent, Mustapha Ben Jaafar, qui est une véritable figure de l’opposition à Ben Ali. Ben Jaafar incarne actuellement aux yeux des Tunisiens, une forme de probité sur le plan de la morale publique et c’est le genre de valeur qui risque de peser pendant ces élections. Il pourrait très largement créer la surprise.

Pour les partis de droite, ce sont plutôt des libéraux au sens économique, eux s’inscrivent plus dans une relation avec le patronat. Le PLT ( Parti Libéraux des Tunisiens) ou encore le Parti de l’Avenir. Ils ont une relation certaine avec le RCD qui a été dissout, ses dirigeants ne peuvent plus se présenter sous sa bannière mais ils sont toujours en place. Ils tentent comme ils peuvent de s’immiscer dans le futur jeu politique.

Certains témoignages de tunisiens, font état d’une violence grandissante dans le pays et d’une incivilité qui commence à s’installer doucement. Ils disent même parfois regretter l’ancien régime. Comment interprétez vous cela ?

Je pense que c’est classique des périodes post-révolutionnaires, classique en ce sens ou les gens étaient habitués à une stabilité, une sécurité qui était inhérent précisément à la nature du pouvoir en place. Ensuite il y a une période de flottement institutionnel qui a ouvert des brèches et une période aussi où les forces de l’ordre, en tant qu’institution ont été mises en cause. Pour les Tunisiens, la police est directement liée à l’ancien régime, donc cette remise en cause de la police comme institution républicaine, a conduit à ce qu’une grande partie des policiers n’exercent plus leur métier. Donc cette période de flottement qui continue encore aujourd’hui laisse une place à la violence. Mais il est important de rappeler que la situation est meilleure aujourdhui. C’est en fait le contraste entre cette stabilité politique, économique et l’instabilité qui a succédé à la révolution qui à déclenché ce sentiment d’inquiétude chez le peuple tunisien. Aujourdhui les Tunisiens sont plus dans l’urgence que dans la contemplation de l’évolution du pays.

Quels sont les enjeux de cette élection pour les Tunisiens ?
L’un des enjeux pour les Tunisiens c’est précisément que les avancées politiques et démocratiques se traduisent socialement et économiquement. Le problème c’est que la politique s’inscrit dans la durée alors que l’économique et le social, lorsque ils sont vécus individuellement sont plutôt dans l’urgence. Il y a deux rythmes qui ne sont pas les mêmes et cela entraîne une certaine frustration chez les Tunisiens. Il faudra donc que les futurs élus travaillent vite et efficacement afin que la Tunisie s’inscrive dans une nouvelle donne.

27 septembre 2011

http://lesinfos.com/2011/09/27/elections-en-tunisie-aujourdhui-les-tunisiens-sont-plus-dans-lurgence-que-dans-la-contemplation-de-levolution-du-pays/

Tunisie : “Les candidats doivent signer un manifeste”

Amnesty International demande aux différents candidats à la prochaine élection législative du 23 octobre, de tenir certaines promesses afin que le pays soit inscrit dans le respect des droits de l’homme. Nous publions le communiqué ci-dessous.

Les Tunisiens continuent à attendre que la classe politique mette en œuvre les changements profonds qui leur ont été promis. À un mois d’élections historiques en Tunisie, les premières depuis la chute de l’ancien président, Zine el Abidine Ben Ali, Amnesty International demande à l’ensemble des candidats de signer un « manifeste » comportant 10 engagements, afin de montrer qu’ils sont déterminés à mettre en place une véritable réforme sur le terrain des droits humains.

” Neuf mois après la fuite de l’ancien président Ben Ali, de nombreux Tunisiens ont toujours du mal à croire que les autorités puissent leur offrir justice et dignité, ainsi que des institutions auxquelles ils peuvent se fier “, a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

” Les élections qui s’annoncent sont l’occasion pour les partis politiques de tenir les promesses qu’ils ont faites et de traduire leur discours en mesures concrètes favorisant les droits humains et l’état de droit. C’est le seul moyen de mettre fin au cycle des violations qui ont alimenté les manifestations de décembre et janvier. “

Les dix engagements sont les suivants :

1. Maîtriser les forces de sécurité

Il faut procéder à une refonte complète de toutes les forces de police et autres organes chargés de l’application des lois. Leur organisation et leur structure hiérarchique doivent être rendues publiques et un organe de surveillance doit être créé pour enquêter de manière indépendante et impartiale sur les allégations de violations.

2. Combattre la torture et les autres mauvais traitements

Il convient de faire savoir à tous les agents de l’État chargés des arrestations, de la détention et des interrogatoires que la torture et les mauvais traitements ne sauraient être tolérés. Des inspections régulières mais inopinées et sans restrictions doivent être menées dans tous les lieux de détention.

3. Réclamer l’abolition de la détention au secret

Les détenus doivent pouvoir, en droit et en pratique, entrer en contact avec le monde extérieur régulièrement et sans délai, notamment avec leur famille, les avocats de leur choix et des médecins indépendants.

4. Faire appliquer les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion

Toutes les lois qui érigent en infraction l’exercice pacifique de ces droits – notamment les dispositions de la Loi de 1969 relative aux réunions publiques, de la Loi de 1959 sur les associations, du Code pénal, du Code de la presse et de la Loi de 2003 sur la lutte contre le terrorisme – doivent être abrogées ou mises en conformité avec le droit et les normes internationaux.

5. Réformer le système judiciaire

L’indépendance de la justice doit être garantie en droit et en pratique. Toute personne inculpée d’une infraction doit avoir droit à un procès équitable devant un tribunal compétent, indépendant et impartial établi en vertu du droit, dans lequel les droits de la défense sont pleinement respectés. Les civils ne doivent pas être jugés par des tribunaux militaires.

6. Enquêter sur les atteintes commises par le passé

Une enquête indépendante, exhaustive et impartiale doit être ouverte sur les atteintes aux droits humains commises sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali. Celle-ci doit faire des recommandations visant à empêcher que ces violations ne se reproduisent et à apporter aux victimes la vérité, la justice et des réparations.

7. Mettre en œuvre les droits économiques, sociaux et culturels pour tous

L’accès aux services publics essentiels tels que l’approvisionnement en eau, l’assainissement et les soins de santé doit être garanti sans discrimination. Les droits des travailleurs et les libertés syndicales doivent être respectés.

8. Mettre fin à la discrimination

Toutes les dispositions juridiques donnant lieu à des discriminations fondées sur la race, la couleur, la religion, l’origine ethnique, la naissance, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, les opinions politiques ou autres, l’origine géographique ou sociale, les biens ou toute autre situation doivent être mises en conformité avec le droit et les normes internationaux ou abrogées.

9. Mettre un terme à la violence contre les femmes

Il faut adopter une loi sur la violence contre les femmes, y compris sur la violence domestique et le viol conjugal. Les dispositions qui autorisent l’arrêt des poursuites ou de l’exécution de la peine lorsque le conjoint victime de violences physiques retire sa plainte, ou lorsque l’auteur d’un viol ou d’un enlèvement épouse sa victime, doivent être abrogées (articles 218, 227 bis et 239 du Code pénal).

10. Abolir la peine de mort

Le moratoire sur les exécutions doit être maintenu dans l’attente d’une abolition totale de la peine de mort.

28 septembre 2011

http://lesinfos.com/2011/09/28/tunisie-les-candidats-doivent-signer-un-manifeste/

Outside the classroom, students create future businesses

Members of MIT’s ‘entrepreneurial ecosystem’ say it abounds in resources to help the would-be business founder.

David L. Chandler, MIT News Office
 
Outside the classroom, students create future businesses
At a recent meeting of the 23-year-old MIT Entrepreneurs Club, one recent graduate of the Sloan School of Management described his plans for a business — one based on his solution to a little-recognized problem that currently costs airlines $10 billion a year. Another alumnus, an engineer who recently retired after a career in the telecom business, talked about his patented approach to fighting wildfires in remote locations. A new MIT graduate student, who just earned his undergraduate degree from the Institute this spring, spoke of three different startup businesses he’s currently cultivating in his spare time — one of which he co-founded during his freshman year at the Institute.

In short, just another typical week at the E-Club.

The E-Club is just one of a variety of organizations at MIT dedicated to fostering new businesses based on ideas that emerge from classrooms, labs and late-night brainstorming sessions. And that’s on top of the many competitions and dozens of venture-oriented classes, services and centers dedicated to helping members of the MIT community turn their ideas into viable businesses.

The results of all this entrepreneurial ferment are staggering: MIT alumni and faculty start more than 200 new companies every year, according to the MIT Venture Mentoring Service; as a group, they’ve founded thousands of companies ranging from huge, well-known firms such as Hewlett-Packard, Bose and Intel, to rising companies including A123 Systems, Zipcar and Dropbox. Collectively, these firms have created millions of jobs. They also generate about $2 trillion a year in revenues, according to a 2009 study.

“It’s in the DNA,” says William Aulet, senior lecturer in MIT’s Sloan School and director of the MIT Entrepreneurship Center, which aims to help students develop the skills they’ll need to start companies. From the time of its founding, he says, MIT’s “mens et manus” (“mind and hand”) philosophy of hands-on education has always fostered the kind of roll-up-your-sleeves attitude essential for an entrepreneur.

Sowing the seeds

MIT also has a long tradition of multidisciplinary collaborations, Aulet says, and the close physical proximity and ease of cross-registration in different schools — for example, engineering students taking business classes — help foster the kinds of collaborations that often lead to a strong founding team for a new business.

“The physical layout really promotes cross-campus collaborations,” he says. He cites as an example the new location of the Entrepreneurship Center — where students can meet and plan during the formative stages of their new ventures — which is midway between Sloan and the Media Lab.

MIT has “a very pragmatic culture,” says Leon Sandler, executive director of MIT’s Deshpande Center for Technological Innovations. “It’s very much about solving problems, engineering solutions to things.”

More than 100 representatives of other universities have asked Sandler to explain MIT’s secret to success, he says. “We’re not striving to be unique,” he says, and yet, “we’re able to commercialize an amazing amount of technology, by whatever metric you choose.”

“I talk to people at other universities that have a similar size of research budget, and they might spin out one company a year,” Sandler adds. By contrast, MIT’s Technology Licensing Office — which commercializes technology for which the Institute has obtained patents — licenses new technologies to companies about once every two weeks.

Students have ample opportunities to learn about these past success stories. Just last weekend, the second annual “Startup Bootcamp” featured 10 leaders of successful startups, some of which came out of MIT. A week earlier, a new three-day workshop called “t=0” was held on campus, providing a hands-on opportunity for students to form teams and brainstorm new business ideas with the help of successful alumni-entrepreneurs including Mitch Kapor GM ’81, the founder of Lotus Development (now part of IBM).

And the resources available to would-be entrepreneurs don’t stop at graduation: One of the oldest organizations aimed at fostering entrepreneurship is the alumni-founded and led MIT Enterprise Forum, started in 1978, which now has 28 branches around the world that hold workshops and networking events.

From the ground up

But while the hands-on educational approach and a history of successful launches is now ingrained in the Institute’s culture, it wasn’t always recognized and fostered to the degree it is now, says Joost Bonsen ’90, SM ’06. For example, the student-run $100K Business Plan Competition started in 1989 as a $10K contest, which Bonsen managed from 1993 to 1995. It was a harder sell then, he explains, because “we didn’t have any success stories yet, and there wasn’t this visibility for entrepreneurship” that exists today.

Now, the contest can boast having helped launch more than a dozen companies that have grown to values of more than $100 million, and at least two that are now worth greater than $1 billion.

Helping to provide the mentorship, advice and resources students need to launch a company is “what we’re all about,” says Kourosh Kaghazian, a Sloan MBA student and executive director of this year’s $100K Competition. The three-part competition, he says, “encourages students who might have an idea, a technology that might be commercialized, to find out, ‘How do you go about thinking this thing through?’”

A big part of the contest’s success, Kaghazian says, lies in the resources and connections it provides: Students are paired with mentors, usually venture capitalists or established entrepreneurs, who can provide guidance in the early stages of figuring out a plan, helping them “get ready to go out into the real world.”

Mechanical engineering graduate student Josh Siegel ’11, president of the MIT Entrepreneurs Club, agrees that a key element to Institute-wide success in creating companies is the relationships people build through both classes and the many clubs and competitions devoted to entrepreneurship. In his club, for example, Siegel says the emphasis is on hearing from people in the midst of grappling with the financial, organizational, interpersonal and legal issues involved in getting a company up and running.

“We give you the nitty-gritty,” he says. “It’s a club for people who are very hands-on, who want to do it themselves, make mistakes, and keep struggling until they succeed. We turn away people who are looking for a get-rich-quick scheme.”

When cars fly

But for those with real ideas, these clubs can make all the difference. Richard Shyduroff, who co-founded the Entrepreneurs Club in 1988 and teaches a seminar on Technology Startups, cites one example from recent years: A student from the Department of Aeronautics and Astronautics came to the club and pitched a crazy-sounding idea centered around a flying car, or road-worthy airplane.

But by the next day, Shyduroff had talked to another alumnus and E-Club regular who ended up providing seed funding. That idea has now become a company called Terrafugia, which has raised millions of dollars in funding, has dozens of advance orders, and just received National Highway Traffic Safety Administration approval for its vehicles.

“Those are the kinds of meetings we live for,” Shyduroff says proudly.
September 28, 2011
 
http://www.mit.edu/newsoffice/2011/entrepreneurship-extracurricular-0928.html

Le numérique pour mieux évaluer les élèves ?

Notes, assiduité, résultats aux examens, données socio-économiques… Les établissements scolaires et les universités disposent d’un large éventail de données sur les élèves.
 
Pourtant, cette masse de données n’est pas véritablement exploitée. Comment faire parler les données de l’éducation en sortant de la simple évaluation notée sur 20 ?
 
La notation sur 20 vit-elle ses derniers moments ? Réunis au campus Microsoft France mercredi matin pour une conférence sur les nouvelles possibilités d’aide à l’évaluation des élèves grâce au numérique, plusieurs professionnels du monde de l’éducation ont appelé de leurs vœux la fin d’un système jugé obsolète. Pas suffisamment représentative, subjective voire opaque, la note telle que les élèves français la connaissent -la subissent aussi parfois- cumule les griefs.
 
> « Le Bac ne veut rien dire »
 
« On part de très loin. Tout au long du 20e siècle, notre système d’éducation a fonctionné en ne se préoccupant jamais des acquis des élèves », a déploré Anne-Marie Bardi, Inspectrice générale honoraire, en introduction.
 
Cette ancienne professeure de mathématiques a vite fait d’enterrer le système de notation sur 20 qui fait encore aujourd’hui autorité dans les conseils de classe. Il faut dire que le grand principe d’égalité sur lequel l’école a été conçue par Jules Ferry a finalement accouché d’un système où les résultats priment sur les compétences, sanctionnent des acquis mais ne les évaluent finalement pas, estime Anne-Marie Bardi en citant l’exemple du Bac.
 
« Le Bac ne veut rien dire mais la nation se préoccupe de l’objectif qu’elle s’est fixé, à savoir faire en sorte que 80% d’une classe d’âge soit au niveau du Bac. »
 
Le trait est volontairement grossi, le propos, provocant et sans langue de bois. L’idée de cette rencontre étant justement d’interpeller sur les limites d’une notation et d’un système obsédé par le passage en classe supérieur qui ont vécu.
 
« Ce qui est pris en compte aujourd’hui, ce sont des taux : les taux de réussite ou d’échec, de filles en filières scientifiques, de redoublement…, poursuit-elle. Quel intérêt est porté aux élèves ? Il existe pourtant des quantités de données que l’on pourrait exploiter. »
 
C’est cette voie qu’ont choisi d’explorer deux enseignants. Chacun dans leur établissement, l’un dans un collège de St Brieuc et l’autre dans un lycée de Corbeil-Essonnes, les deux professeurs ont mené, de leur propre initiative, une expérience d’évaluation sans note ou presque.
 
« L’idée était de mettre en ligne un outil accessible aux élèves pour qu’ils se rendent compte de leur niveau individuel et par rapport au reste de la classe », explique Pascal Bihouée, le professeur de collège.
 
> Proposer un bilan personnalisé de l’élève
 
Courbes, histogrammes, barres et nuages de points ont donc remplacé la simple note sur 20 pour aider l’élève à se situer plus précisément. Surtout, cette exhaustivité a permis une évaluation pointant les forces et les faiblesses de l’élève, non pas de manière globale (avec une note moyenne dans une matière par exemple) mais détaillée (avec une jauge sur son raisonnement, ses connaissances, sa maîtrise de la langue, ses marges de progression etc.)
 
« Cette évaluation permet une cartographie de l’élève et de ses compétences. On obtient un bilan vraiment personnalisé tout en collectant des données sur l’ensemble de la classe », se réjouit Pascal Bihouée.
 
« Les échanges pendant les conseils de classe sont plus construits également, souligne Pascal Cherbuin, initiateur d’une expérience similaire qui a mobilisé 12 enseignants de sciences. Les résultats démontrent aussi que deux moyennes de 12/20 ne se valent pas. Cela nous permet de justifier nos choix en termes de passage ou de redoublement. »
 
Et pour l’élève et ses parents d’avoir un aperçu plus complet et facile à lire.
 
Le débat n’est pas nouveau et intéresse également à l’étranger. Très récemment, le théoricien de l’éducation George Siemens (auteur de plusieurs blogs comme elearnspace et Connectivism) de l’Institut de recherche des technologies augmentées pour la connaissance de l’université d’Athabasca, appelait déjà à la mise en place de nouveaux outils.
 
« Nous avons besoin d’outils, de moyens sur lesquels fonder les réformes éducatives incessantes… Les outils de mesure et d’analyse de l’apprentissage doivent avoir ce rôle, affirme-t-il. Une fois que nous comprendrons mieux le processus d’apprentissage, alors nous pourrons prendre des décisions éclairées étayées par des preuves. »
 
Pour l’instant, de telles initiatives restent isolées. En clair, si les professeurs veulent mettre en place de nouveaux outils, libre à eux. Mais il n’existe rien de standard et d’harmonisé au niveau national, ce qui ne permet pas de confronter les données entre les différents établissements. Un frein évident à la « Révolution copernicienne » (selon les termes d’Anne-Marie Bardi) attendue depuis la mise en place du socle commun en 2005.
 
« Nous avons besoin d’un outil accessible à tous les professeurs et à toutes les disciplines, souple dans la collecte des données, pertinent et homogène dans l’analyse de ces données », estime encore Pascal Cherbuin.
 
Et d’une politique volontariste pour impulser sa mise en place dans les établissements.
 

What a scientist knows about science (or, the limits of expertise).

In a world where scientific knowledge might be useful in guiding decisions we make individually and collectively, one reason non-scientists might want to listen to scientists is that scientists are presumed to have the expertise to sort reliable knowledge claims from snake oil. If you’re not in the position to make your own scientific knowledge, your best bet might be to have a scientific knowledge builder tell you what counts as good science.

But, can members of the public depend on any scientist off the street (or out of the lab) to vet all the putative scientific claims for credibility?

Here, we have to grapple with the relationship between Science and particular scientific disciplines — and especially with the question of whether there is enough of a common core between different areas of science that scientists trained in one area can be trusted to recognize the strengths and weaknesses of work in another scientific area. How important is all that specialization research scientists do? Can we trust that, to some extent, all science follows the same rules, thus equipping any scientist to weigh in intelligently about any given piece of it?

It’s hard to give you a general answer to that question. Instead, as a starting point for discussion, let me lay out the competence I personally am comfortable claiming, in my capacity as a trained scientist.

As someone trained in a science, I am qualified:
  1. to say an awful lot about the research projects I have completed (although perhaps a bit less about them when they were still underway).
  2. to say something about the more or less settled knowledge, and about the live debates, in my research area (assuming, of course, that I have kept up with the literature and professional meetings where discussions of research in this area take place).
  3. to say something about the more or less settled (as opposed to “frontier”) knowledge for my field more generally (again, assuming I have kept up with the literature and the meetings).
  4. perhaps, to weigh in on frontier knowledge in research areas other than my own, if I have been very diligent about keeping up with the literature and the meetings and about communicating with colleagues working in these areas.
  5. to evaluate scientific arguments in areas of science other than my own for logical structure and persuasiveness (though I must be careful to acknowledge that there may be premises of these arguments — pieces of theory or factual claims from observations or experiments that I’m not familiar with — that I’m not qualified to evaluate).
  6. to recognize, and be wary of, logical fallacies and other less obvious pseudo-scientific moves (e.g., I should call shenanigans on claims that weaknesses in theory T1 count as support for alternative theory T2).
  7. to recognize that experts in fields of science other than my own generally know what the heck they’re talking about.
  8. to trust scientists in fields other than my own to rein in scientists in those fields who don’t know what they are talking about.
  9. to face up to the reality that, as much as I may know about the little piece of the universe I’ve been studying, I don’t know everything (which is part of why it takes a really big community to do science).

This list of my qualifications is an expression of my comfort level more than anything else. It’s not elitist — good training and hard work can make a scientist out of almost anyone. But, it recognizes that with as much as there is to know, you can’t be an expert on everything. Knowing how far the tether of your expertise extends is part of being a responsible scientist.

So, what kind of help can a scientist give the public in evaluating what is presented as scientific knowledge? What kind of trouble can a scientist encounter in trying to sort out the good from the bad science for the public? Does the help scientists offer here always help?

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By Janet D. Stemwedel | September 28, 2011

http://blogs.scientificamerican.com/doing-good-science/2011/09/28/what-a-scientist-knows-about-science-or-the-limits-of-expertise/

What Is the Difference Between Shareware and Freeware?

Both shareware and freeware are terms that are used to describe software that can be downloaded from the Internet. The basic difference between shareware and freeware stems from whether the person downloading the software must pay for it at some time. Freeware is just that — free software — while shareware means that payment will eventually be necessary.

When someone downloads freeware, he or she is usually getting software without paying for it. With some freeware downloads, there is an optional charge; this charge may be in the form of a donation or to upgrade the freeware to the full version of the program. While this software is free, it is still subject to license terms and conditions to protect the intellectual rights of the software developers.

Shareware is software that is provided for a free trial before the user must pay for it. This allows users to try software before committing to the purchase price. Usually, the free trial is for a specific amount of time and there is no obligation to buy the software when that time is up. Shareware software products can also have some features limited, similar to freeware.

Many different limitations can be placed on shareware and freeware files. Some of the most common include watermarks on images, advertising throughout the program, screens reminding you to purchase the full program, time trials and limits on saving. Software developers can choose to include as many or as few limitations to their shareware and freeware files.

There are many different types of files that can be downloaded as shareware and freeware. Almost all types of software can be downloaded in one of these formats, if not both. Game trials are a common version of shareware available to allow gamers to try games for a set amount of time to determine if they enjoy the game.

The main reason behind producing shareware and freeware versions of software is that people are more likely to try something that is free. Some developers produce "lite" versions of their programs, which allow users to try the software while promoting the full version. One of the main benefits of both shareware and freeware to software developers is that their products reach a much wider audience.

One type of freeware also provides the source code for the software. Open source software allows other programmers and developers to modify the code as they wish. The difference between open source and shareware and freeware is that not only is it always free, but it also has very few limitations on its use.

http://www.wisegeek.com/what-is-the-difference-between-shareware-and-freeware.htm

Cloud computing, mobilité, dématérialisation, collaboratif : Les nouveaux défis des ERP

Ces dernières années, les besoins des entreprises en matière de solutions informatiques ont considérablement évolué : collaboration croissante (interne mais aussi externe avec les partenaires), dématérialisation accrue touchant tous les métiers, mobilité et nomadisme des collaborateurs, contraintes économiques, environnement légal et réglementaire toujours plus strict… Parallèlement, les outils de gestion jusqu’alors déployés par les entreprises s’avèrent parfois contraignants et inadaptés à ce nouveau contexte. C'est notamment le cas pour les ERP (1) dont l’évolution devient inévitable. C’est une des conclusions tirée par l’ l’étude de Markess International intitulée « Attentes des entreprises pour les solutions de gestion intégrée ERP/PGI face aux nouveaux enjeux ».

En 2011, 34% des organisations de plus de 50 salariés en France ont recours à une solution de gestion intégrée de type ERP (Enterprise Resource Planning), indique Ce taux d’équipement devrait progresser d’ici 2013 pour atteindre 38% de cette population d’organisations, la progression étant plus sensible dans les PME et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire).

Les entreprises utilisent de telles solutions pour gérer principalement les processus comptables et financiers, les processus achats (dont le sourcing et le procurement), ceux relatif à la gestion commerciale (par exemple, gestion des comptes, des contacts et des opportunités, gestion des commandes, analyse des ventes, etc.) et les processus de gestion de la chaîne logistique. Si l’intérêt des décideurs pour ce type de solutions perdure (pour plusieurs raisons : couverture fonctionnelle étendue, unification du système d’information, base de données unique permettant une cohérence et une intégrité des données, optimisation des traitements…), ces mêmes décideurs indiquent se heurter à un certain nombre d’enjeux qui leur sont associés.

Cloud computing, mobilité, dématérialisation, collaboratif : Les nouveaux défis des ERP
 
 
De nouvelles contraintes pèsent sur les ERP

Les décideurs interrogés mentionnent être confrontés à de multiples contraintes en regard des solutions de gestion intégrée déployées. Au?delà des aspects propres aux spécificités des solutions de gestion intégrée (coût des licences, manque de souplesse, paramétrage complexe, développements applicatifs complémentaires, nécessité d’avoir un administrateur fonctionnel…), les décideurs identifient également des contraintes consécutives à l’évolution de leurs besoins (techniques et fonctionnels) en matière de gestion des processus.

Ainsi, certains décideurs prennent conscience de la faiblesse de leur ERP dans la gestion des processus collaboratifs ou de sa difficulté à s’intégrer à un environnement applicatif Web.
La progression inéluctable de la dématérialisation des échanges et des documents est par ailleurs l’élément majeur qui impacte aujourd’hui les solutions de gestion intégrée.

D’autres besoins évoqués par les décideurs ont une incidence sur les solutions de gestion intégrée en place :
- Les exigences de traçabilité qui découlent d’un environnement légal et réglementaire, ainsi que de contrôles internes toujours plus stricts ;
- Les besoins accrus en business analytics permettant d’anticiper et de prendre des décisions stratégiques dans un contexte métier ou sectoriel précis ;
- L’évolution des modes collaboratifs internes, à l’image de l’immixtion des divers réseaux sociaux et autres media communautaires dans les pratiques professionnelles ;
- La montée en puissance des interactions via le web, par exemple dans le cadre de la relation client ou de la relation citoyen ;
- Le développement des usages professionnels sur équipements mobiles, et notamment sur smartphones et tablettes numériques, qui ne doivent pas se limiter à donner accès aux collaborateurs en situation de mobilité à des applications comme la messagerie électronique mais également à des applications de gestion telles que celles proposées par les ERP afin d’accéder aux données métiers.

En réponse à ces besoins, près de 9 décideurs sur 10 estiment que leur solution de gestion intégrée doit évoluer afin d’intégrer à sa périphérie des fonctionnalités additionnelles : reporting/tableaux de bord, dématérialisation de documents sortants, signature électronique, numérisation, archivage électronique, EDI, portail ou gestion de processus (de type BPM – Business Process Management).

Un marché en pleine mutation

Markess International constate une interdépendance grandissante des ERP avec les autres solutions du marché requises par les décideurs, et ainsi des besoins croissants d’intégration de ces solutions entre elles.

Afin de s’adapter aux évolutions de la demande des entreprises, les éditeurs de solutions de gestion intégrée se doivent également de revoir leurs offres en tant que telles. Verticalisation, ajouts de nouveaux modules fonctionnels, développement d’écosystèmes permettant de créer des plates?formes ajustables et disponibilité de l’offre en mode SaaS (Software as a Service) sont parmi les axes privilégiés par ces éditeurs.

L’émergence du « cloud computing » touche inévitablement les éditeurs d’ERP, ce qui implique une modification du système de facturation, ainsi que du modèle de développement. Pourtant, face à l’apparition d’offres en mode SaaS sur le marché, et notamment à destination des moyennes entreprises, la demande reste encore marginale avec moins de 5% des organisations en France qui ont choisi ce modèle en 2011.

Selon Markess International, l’explication repose en partie sur la méconnaissance du modèle en tant que tel. Parmi les décideurs interrogés, plus de 80% d’entre eux estiment que leur solution de gestion intégrée devrait évoluer et présenter certaines caractéristiques propres au SaaS… mais sans pour autant les associer spontanément à cette dénomination.
 

On finira tous numérisés...

Je vais être numérisé… Je ne suis plus qu’un numéro.

Et bientôt... que dis-je c’est déjà fait, tout mon univers sera numérique. Comme chacun d’entre nous, ma santé tient en 15 chiffres. Sans ce sésame vous en êtes de votre poche. Et la facture d’une fracture vous coûte un bras, voire la peau des fesses…

Ma carte bancaire en 16, plus 3 derrière. Et le code qui est… secret. Mais sans lui, mon dab, pas mon père, la machine devant la banque ne crache rien. J’ai compris qu’il ne voulait pas me voir, peut-être sur une caméra au cas où, et que 4 chiffres et quelques bips devaient m’être suffisant pour m’en foutre plein les poches. J’ai d’autres cartes emplies de chiffres, mais j’évite de m’en servir…

Mon numéro matricule a quitté la réserve…

Jusque là rien que de l’ordinaire, auquel chacun est habitué. Quoique tous ces numéros avaient quand même un support palpable.

Il en va tout autrement pour d’autres objets qui, eux, ont disparu de notre entourage réel.

Commençons par la musique. Les disques 78, 45,33 tours. Qui emploient encore le mot de tours ?

Avec des couvertures plus ou moins artistiques. La musique, une suite de 0 et 1 se trouve désormais stockée dans un appareil, téléphone, e-machin, clé USB et autres. Disparu le support attractif et empilable. J’en ai plein mon ordinateur. La musique est devenue virtuelle.

Il en est désormais de même pour la photographie. Beaucoup d’entre nous avaient dans leur portefeuille les photos auxquelles il tenait. Les montraient parfois. Désormais, la famille s’est réfugiée dans le téléphone, la tablette. « Tu veux voir mon fils ? » et l’on sort un engin de sa poche.

Le progrès dépend des pixels.

 Enfin, et ce n’est pas le moins triste, nous allons mettre nos bibliothèques à la cave. Une nouvelle sera à notre disposition, toujours dans ces engins qui prolongent et occupent nos mains à longueur de journées. La texture, l’odeur, le bruit ont disparu dans le virtuel.

Cela s’appelle l’aurore d’une nouvelle civilisation dans laquelle nous vivrons nus.

Avec mes excuses pour ce lien. Il suffit de taper book sur Google (vidéo)Pour obtenir cet humour vu déjà 1million de fois.

 http://www.google.fr/url?sa=t&source=video&cd=1&sqi=2&ved=0CEwQtwIwAA&url=http%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DQ_uaI28LGJk&ei=vwaDTqiOM83O4QTQ_eVo&usg=AFQjCNFukdHKjC-tlgsuqhacsAgxutvNAg

28-09-2011 14:28

Ecrit par Jacques Monnet

http://www.come4news.com/on-finira-tous-numerise-622878

mercredi 28 septembre 2011

Poursuivre ses études après un master

Vous êtes titulaire d’un master mais souhaitez peaufi ner votre parcours de formation en vous lançant dans un nouveau programme diplômant. Pourquoi pas ! Un cursus complémentaire donnera à votre profi l des atouts supplémentaires pour convaincre de futurs employeurs. Explications avec Paul Nihoul, professeur en droit international à l’université catholique de Louvain.

Le master complémentaire présente plusieurs avantages : spécialisation, association à une université prestigieuse, ouverture à une autre culture, transition avant le monde du travail… De plus, s’il arrive d’être trop qualifié pour un poste particulier, on n’est jamais trop qualifié pour le marché de l’emploi en général !

Miser sur un master à l’étranger
Le master à l’étranger est, pour moi, l’option idéale. Pourquoi étudier encore dans la langue de sa formation initiale ? L’apport serait inévitablement limité. L’avantage principal de ce type de master est de pouvoir fonctionner ensuite dans cette langue au niveau professionnel. D’ailleurs, la formation post-master est souvent liée à une carrière internationale.

Si l’on s’oriente vers ce type de carrière, la formation post-master est généralement indispensable. En revanche, elle est moins importante si l’on veut travailler dans un environnement régional ou national. Mais connaître des langues est un gage de sécurité sur le marché de l’emploi actuel et dans l’avenir, car le monde est en train de devenir de plus en plus international.

La question du financement
Financer un post-master n’est pas toujours à la portée de tous, surtout si l’on veut étudier à l’étranger. Beaucoup de jeunes Belges sont habitués à l’idée que les études sont gratuites ou presque. Or, les études ont un coût. Les étudiants sont confrontés à cette réalité lorsqu’ils se renseignent sur les droits d’inscription à l’étranger. Cela ne doit pas les effrayer mais cela peut les aider à affiner leur projet. Il ne faut donc pas se décourager à cause du prix, quitte à attendre.

Souvent le choix final de l’université dépendra du budget, mais il ne faut pas oublier que l’étudiant ne sera gagnant que si son post-master lui permet d’acquérir un diplôme provenant d’une excellente institution, sanctionnant de nouvelles compétences et acquises dans une langue étrangère.

Savoir ce que l’on veut
Il existe quantité de masters complémentaires. Il y a les spécialisations, les masters linguistiques, les études à l’étranger… Pour bien choisir, il faut avant tout avoir une idée claire du job qui vous intéresse et de ce que vous attendez de votre carrière. Ensuite il faut choisir le bon programme. Cela demande donc de prendre une multitude d’informations. Plusieurs paramètres doivent être pris en compte dans votre recherche. Il faut enquêter au moins sur le programme que vous recherchez, les universités qui le proposent, la (ou les) langues du programme et son coût.

Éviter le piège de l’éternel étudiant

Une fois votre diplôme en poche, si vous préférez poursuivre vos études plutôt que de vous lancer tout de suite sur le marché de l’emploi, l’idée est bonne a priori. Mais il ne faut surtout pas avoir l’air, aux yeux de votre futur employeur, d’un éternel étudiant. Il faut que ce master complémentaire ait une réelle plus-value sur le marché de l’emploi. Le plus important, c’est de choisir une formation qui soit complémentaire de votre diplôme principal. Par exemple, si vous êtes diplômé en lettres, vous pouvez vous orienter vers un métier spécifique (agrégation, diplôme en gestion, ressources humaines, etc.). Si vous avez opté pour une carrière scientifique, vous pouvez, par exemple, développer vos langues, etc.

Attendre le bon moment
Parfois, cela peut-être une bonne idée d’attendre quelques années pour savoir comment orienter sa carrière. Après quelques expériences professionnelles, vous saurez probablement mieux le job qui vous convient, la filière dans laquelle vous vous sentez à l’aise. Vous pourrez également avoir envie de monter votre société, ce qui demande de suivre des formations adéquates. Certaines formations demandent d’ailleurs une expérience professionnelle. Du point de vue financier, vous vous sentiez également plus à l’aise.

Marie-Noëlle Rasson

http://www.studyrama.be/spip.php?article1969

Le MBA, diplôme international d’excellence

Venu des USA, le MBA connaît un vrai succès en Europe et dans le reste du monde. Quelles sont les conditions pour obtenir ce Graal ? Quels bénéfi ces en tirer ? Eléments de réponse.

Le Master Business Administration est un diplôme de référence dans le monde du management et jouit d’une renommée internationale. Les cours se déroulent en anglais, l’esprit se veut multiculturel. Les promotions se composent d’étudiants de diverses nationalités. L’apprentissage dit « hélicoptère »donne une vue transversale des différentes fonctions de direction. Le but étant d’agir vite et bien face à toutes sortes de situations.
 
Généralement, les secteurs de la finance, des ressources humaines, du marketing passent au crible des apprentis leaders. C’est pourquoi les détenteurs de ce fameux diplôme sont souvent courtisés par les chasseurs de têtes.

Booster sa carrière
Lorsque le marché de travail est morose, le MBA prend toute son envergure. En effet, au sortir de cette formation, la recherche d’emploi s’annonce généralement plus aisée et assure souvent un salaire attractif. Cet accélérateur de carrière est donc très prisé. Les grandes écoles jouent d’ailleurs des coudes pour être au top des classements mondiaux. Et pour cause, les formations représentent un réel investissement : les frais d’inscription oscillent en moyenne autour de 40 000 € (jusqu’à 70 000 €pour les MBA les plus prestigieux).

Les conditions d’admission
Pour suivre un MBA, vous devez être en possession d’un diplôme universitaire de type long et d’une expérience professionnelle substantielle. En effet, les MBA s’adressent principalement aux jeunes diplômés avec une expérience professionnelle d’au moins 2 ans. Cependant, ne vous découragez pas si vous n’avez pas ladite expérience. Les écoles, après examen de votre dossier, peuvent estimer que vous avez un haut potentiel de leadership. Si vous obtenez de bons scores aux tests de sélection obligatoires (GMAT et TOEFL), l’établissement pourrait valider votre candidature.

Un choix mûrement réfléchi
Faire un MBA représente un engagement considérable de votre part. Le MBA doit s’intégrer dans un projet professionnel précis. Posez-vous les bonnes questions : pourquoi je désire faire un MBA ? Dans quel but ? Quelles sont les aides pour le financer (sponsoring, bourses, employeur) ? Quel type de MBA entreprendre en particulier (full time ou part time, MBA spécialisé, executive) ?

Une fois que vous aurez mis à plat votre projet, vous pourrez analyser en profondeur les différents programmes. Les MBA spécialisés peuvent, par exemple, vous permettre d’approfondir un secteur particulier. Mais méfiez-vous des ambiguïtés de certains de ces diplômes. Parfois, ce sont des masters, et non des MBA. Pour ne pas vous tromper, reportez-vous sur les organismes d’accréditations officiels (comme l’AACSB, l’AMBA, et l’EFMD) qui observent les programmes, la dimension internationale des écoles, leurs réputations, la qualité du corps enseignant, leurs réseaux avec les entreprises, etc. Les journaux économiques (Financial Times, Business Week, The Economist) peuvent aussi être de très bons indicateurs, pensez-y !

Un label pour choisir son MBA

L’accréditation est une composante clé pour faire son choix. Le label EQUIS, géré par l’European Foundation for Management Development (EFMD), donne une indication fiable de la qualité de l’enseignement. Avec ce label, les étudiants bénéficieront d’une reconnaissance internationale pour leur qualification. En avril 2011, 130 écoles de commerce implantées dans 38 pays se sont vues attribuer le label EQUIS. En Belgique, il y en a 3 : Louvain-School of Management, Solvay Brussels School of Economics and Management, et Vlerick Leuven Gent Management School.

Claire Morvan

http://www.studyrama.be/spip.php?article1968

Tourisme: l'Afrique du Nord séduit à nouveaux les Suisses

La reprise du tourisme en Tunisie et en Égypte à partir de la Suisse suscite l'enthousiasme des opérateurs. L’été a marqué un retour de la confiance vers les deux pays.


A partir de la Suisse, une baisse très importante a été constatée jusqu’à fin mai, puis le retour à une situation quasi-normale pendant l’été.A partir de la Suisse, une baisse très importante a été constatée jusqu’à fin mai, puis le retour à une situation quasi-normale pendant l’été. © KEYSTONE


Reprise des destinations vers l’Afrique du Nord
Des responsables du tourisme tunisien et égyptien ont exprimé mercredi à Genève leur optimisme quant à la reprise des affaires à partir de la Suisse. L’été a marqué un retour de la confiance vers la Tunisie et les réservations à partir d’octobre sont en hausse pour l’Egypte.

L’année a été très difficile, a affirmé le directeur général de l’Office national du tourisme tunisien en Suisse Mohamed Kenawy à l’occasion du salon «TTW Romandie et France voisine». Depuis le 1er janvier, les entrées de touristes (toutes nationalités) en Tunisie ont baissé de 36%, les nuitées de 44% et les recettes de 45%.

Or, le tourisme représente 8% du PIB tunisien, plus de 400’000 emplois directs, et, avec l’artisanat, au total deux millions d’emplois directs et indirects sur une population de dix millions d’habitants.

A partir de la Suisse, une baisse très importante a été constatée jusqu’à fin mai, puis le retour à une situation quasi-normale pendant l’été.

La Tunisie vise les dix millions de touristes en 2012, grâce notamment à la libéralisation des vols et l’autorisation des compagnies à bas coût, jusqu’ici interdits pour préserver les intérêts de la compagnie nationale Tunis Air.

Le marché suisse reste fort
Le directeur général d’Egypte Tourisme en Suisse Mohamed Kenawy a fait état d’une baisse de 7% des visiteurs suisses en Egypte jusqu’à la fin juillet, avec deux mois, février et mars, particulièrement catastrophiques. Cette baisse suit des années de boom avec des hausses annuelles allant jusqu’à 20%, a-t-il précisé.

«Le marché suisse reste fort», a affirmé Mohamed Kenawy. L’hiver est la haute saison touristique en Egypte et les réservations sont à un bon niveau à partir d’octobre, avec la reprise de vols charters à partir de Zurich, a ajouté le responsable égyptien.

 28. septembre 2011, 16h53


LeMatin.ch & les agences

http://www.lematin.ch/actu/economie/tourisme-lafrique-du-nord-seduit-nouveaux-les-suisses

L’informatique, une révolution de l’écriture

Après avoir approché « l’aventure de la lecture numérique »… voici celle de l’écriture numérique, grâce à une heureuse coïncidence calendaire, la conférence « Préparés à Internet » organisée par la Société Européenne de l’Internet qui s’est tenue le 22 septembre à l’Ecole Mines-Paris Tech (dont le CIGREF était partenaire). Cette conférence accueillait notamment Gérard Berry pour répondre à la question « qu’est-ce que le numérique », et a donné la parole à Clarisse Herrenschmidt, chercheur (laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France), auteur de « Les Trois écritures – Langue, nombre, code ».

Ce qui m’a intéressé dans ma vie de chercheur, c’est l’histoire des signes écrits. Etant philologue de formation, mais également linguiste et archéologue, j’ai été confrontée aux découvertes de l’Antiquité du premier millénaire avant notre ère en Asie antérieure (définition géographique du plateau iranien). Pour des chercheurs comme moi, il fallait apprendre les langues, les écritures fort nombreuses, et en général on prenait cela comme une sorte de destin un peu lourd, voire tragique. Je me suis demandé pourquoi ne pas faire de ce malheur documentaire, une question : pourquoi tant d’écritures ? A partir de là, j’ai travaillé sur la naissance de l’écriture en Iran et en Irak et puis il m’est arrivé quelque chose…

Pour lire la suite de l’article publié sur le site du Cigref


mardi 27 septembre 2011

http://www.infodsi.com/articles/123651/informatique-revolution-ecriture.html

IT industry competitiveness index 2011

The IT Industry Competitiveness Index compares 66 countries on the extent to which they are capable of supporting a strong IT production sector. The Index and analysis as well as this site were created by the Economist Intelligence Unit for BSA.

First published in 2007, the IT Industry Competitiveness Index consists of 26 indicators grouped into six categories. View the Country Table for all countries' overall and category scores in 2011. Scroll over the Interactive Map for detail on individual countries' performance in each category and indicator.

A full explanation of the Index methodology, along with a list of indicator definitions and data sources, can be found on the Methodology page.

http://globalindex11.bsa.org/

L'université avance vers la réussite pour tous

Fac
 
Encore aujourd’hui dans certains esprits, l’université est une vaste usine où la connaissance est distribuée à ceux qui veulent bien l’entendre. Et du grand nombre d’inscrits, seule une poignée émergent. Mais aujourd’hui, l’université essaye de changer en mettant l’accent sur la réussite de la première année. Zoom sur quelques pistes d’améliorations.

Réfléchir avant de s'inscrire à la fac
Selon le président de l’Université Yves Lecointe, une partie du problème de l’échec en première année vient d’un mauvais choix avant les inscriptions. Fort de ce constat, il propose à des lycéens des journées d’immersion dans des cours de leur choix afin de découvrir l’univers de la fac et la méthode de diffusion des cours. Selon lui il faudrait également trouver un dispositif pour que les futurs étudiants voient le niveau qui leur est demandé d’avoir afin qu’ils prennent conscience de leurs capacités.

Améliorer l'encadrement
Pour l’université de La Rochelle, ainsi que d’autres, l’autonomie est l’un des pièges des études. Pour éviter d’être noyé dans la masse, la taille des groupes de travaux dirigés a été réduite passant ainsi de un enseignant pour 40 étudiants à un pour 24. Cette mesure, simple de prime abord, a permis de cerner plus rapidement les étudiants en difficultés et de les aider tant qu’il est encore temps. Cette mesure porte ses fruits car le taux de poursuite en deuxième année a augmenté de six points.

Miser sur le contrôle continu
Avignon est l’une des premières villes à avoir mise en place le contrôle continu afin d’évaluer les étudiants sur toute l’année. L’objectif est double : dans un premier temps il s’agit de donner plus de chances aux étudiants en leur permettant d’avoir plus de notes par matière. Le second est d’inciter les étudiants à travailler continuellement afin de réussir plus facilement mais aussi de mieux mémoriser et maitriser les enseignements.

Faire encadrer les étudiants par d'autres étudiants
Le dispositif n’est pas nouveau et se nomme le tutorat. C’est par ce moyen que l’université de Nancy a décidé de mobiliser des étudiants pour venir en aide aux autres. L’objectif ? Faire dialoguer les étudiants entre eux car il y a moins de barrières qu’avec un enseignant.

Chaque année, un premier test est réalisé dans les premières semaines de la première année afin de déterminer les besoins de chacun. Ce tutorat a ensuite pour vocation d’apporter un soutien individualisé à ces étudiants mais aussi à tous ceux qui en font la demande. De plus les tuteurs sont rémunérés par l’établissement : un bon moyen pour se faire un peu d’argent de poche.

Conclusion :
L’université a encore de grands efforts à faire pour assurer la réussite d’un plus grand nombre et la diminution des budgets alloués ne va pas aider. Cependant, certains établissements font preuves d’originalités et réussissent à obtenir de bons résultats prouvant ainsi que si l’on se penche sur la question, des réponses existent.

Publié par Waylander, dans Vie étudiante, le 27/09/2011

http://www.mediaetudiant.fr/vie-etudiante/ameliorations-fac-6396.php

L'ordinateur quantique bientôt à notre portée

L'ordinateur quantique n'est plus un fantasme de scientifiques. Il pourrait voir le jour sous peu grâce aux travaux d'une équipe nippo-québécoise qui a réussi à mettre au point la pièce maîtresse de cet ordinateur du futur à partir d'un matériau semi-conducteur couramment utilisé dans l'industrie.

Les physiciens travaillent depuis une bonne décennie à la création de l'ordinateur quantique, qui «utilise activement les postulats de la mécanique quantique» [cette branche de la physique qui décrit les phénomènes à l'échelle atomique et subatomique]. «L'ordinateur quantique permettra de développer des algorithmes ultraperformants, capables de factoriser des grands nombres (d'une dizaine de chiffres), par exemple, ce qui ne peut être accompli par des ordinateurs actuels, à moins de les laisser calculer aussi longtemps que l'âge de l'Univers», lance Michel Pioro-Ladrière du Département de physique de l'Université de Sherbrooke, tout en précisant que le cryptage des données lors de nos transactions bancaires sur Internet s'effectue grâce à un algorithme fondé sur la factorisation des grands nombres. Un ordinateur quantique permettrait donc de «communiquer sur Internet de façon complètement sûre».

«Tous les ordinateurs contemporains utilisent la charge de l'électron pour le transport du courant. Pour notre part, nous utilisons le spin de l'électron. En tournant sur lui-même, l'électron génère, en raison de sa charge, un petit aimant qui pointera vers le haut ou vers le bas. Le fait qu'il ne pointe que dans deux directions opposées nous permet de l'utiliser comme bit d'information (des bits quantiques, ou qubits, en l'occurrence), qui dans les ordinateurs classiques se compose de 0 ou de 1», fait remarquer le physicien, qui monte actuellement un laboratoire expérimental d'informatique quantique. Lors de son stage postdoctoral au Japon, ce dernier a fabriqué à l'aide de semi-conducteurs standards un dispositif constitué de deux boîtes juxtaposées renfermant chacune un spin, «qu'on arrive à manipuler et à coupler de façon très précise et contrôlée», souligne-t-il, tout en précisant qu'il parvient à manipuler chacun des spins à l'aide de microaimants qu'il dépose à la surface du dispositif. Et c'est en changeant le voltage appliqué sur le dispositif qu'il arrive à modifier le degré de couplage entre les spins des deux boîtes, «une opération cruciale en mécanique quantique».

Cette double boîte, composée en fait de deux boîtes juxtaposées renfermant chacune un spin d'électron, est «la forme minimale requise pour faire la "preuve de concept" d'un ordinateur quantique qui contiendra une multitude de boîtes. Nous avons ainsi réussi à montrer que l'on pourra en juxtaposer plusieurs», résume M. Pioro-Ladrière, dont les résultats sont publiés dans la dernière édition du Physical Review Letters.

Beaucoup de travail
Il reste néanmoins beaucoup de travail à faire, avoue le chercheur. Pour qu'un système soit quantique, il faut que les qubits se trouvent dans un état quantique, où le qubit n'est ni dans l'état 0, ni dans l'état 1, mais dans les deux états à la fois, qu'on appelle «superposition d'états quantiques». «Pour obtenir un ordinateur quantique, il faut effectuer tous les calculs avant que ne soit perdue cette superposition d'états, dénommée cohérence, que les qubits perdent lorsqu'ils interagissent avec leur environnement. Au fur et à mesure que le temps s'écoule, les qubits deviennent des bits classiques, et on perd tout le pouvoir quantique», explique le physicien, qui attaque le problème sur deux fronts.

Le temps qui est nécessaire pour manipuler le spin d'un électron, le renverser par exemple, est actuellement trop long par rapport au temps de cohérence. «Pour accroître la vitesse d'opération, il nous faudra jouer sur le design des microaimants. Nous croyons qu'en modifiant leur géométrie et leur emplacement, nous pourrons passer de 100 nanosecondes à une nanoseconde», précise-t-il.

La deuxième approche consistera à augmenter le temps de cohérence. Le chercheur croit y parvenir en ayant recours à des matériaux purifiés, qui permettraient de «s'affranchir des spins parasites des noyaux des milliers d'atomes que contient la boîte quantique et qui en tournant sur eux-mêmes viennent brouiller les cartes et créer la décohérence».

«Mais si on réussit à dépasser un seuil critique dans le temps de cohérence, l'ordinateur pourra, une fois la cohérence perdue, corriger la décohérence grâce à un algorithme, et ainsi faire perdurer le calcul quantique ad vitam aeternam. Nous n'aurons pas besoin de temps de cohérence infini, il y aurait simplement un seuil critique à atteindre, soit le temps qu'il faut pour effectuer une opération de base», ajoute le chercheur.

«Si nos recherches aboutissent, nous aurons l'industrie de la microélectronique derrière nous pour entamer la fabrication d'ordinateurs quantiques à grande échelle», conclut avec enthousiasme le chercheur. 
 
 
28 septembre 2011

http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/332375/physique-l-ordinateur-quantique-bientot-a-notre-portee

Savoir enseigner dans le supérieur : un enjeu d'excellence pédagogique

Avec la massification des effectifs et la compétitivité croissante des établissements dans l'espace européen et mondial de l'enseignement supérieur, ont émergé des questions de qualité à la fois scientifique et pédagogique. La primauté de la recherche sur l'enseignement est devenue plus ouvertement un objet de débat. Le métier d’enseignant-chercheur a évolué, avec une fonction enseignante plus explicite et des pratiques pédagogiques plus diversifiées et plus « actives », même si le travail reste peu coordonné, en particulier dans les sciences humaines et sociales ; des initiatives originales, bien qu'encore limitées dans leur portée, commencent à voir le jour, pour valoriser l’activité d’enseignement. D’une façon générale, l'excellence pédagogique mobilise aujourd’hui davantage l'attention, et actualise les discussions sur la formation et l'accompagnement pédagogiques des enseignants-chercheurs.

On ne peut plus se permettre de croire qu'être un bon chercheur suffit pour être un bon enseignant, ni de penser que « miser » sur l'auto-formation constitue une politique viable, parce que conforme à l'habitus de la profession. On sait que les représentations influencent directement l’activité d’enseigner et qu’une approche plus centrée sur l’apprentissage des étudiants que sur les contenus à transmettre est a priori plus efficace. En explorant les mesures prises çà et là et en analysant les recherches disponibles, de plus en plus nombreuses, on s'aperçoit qu'il existe une convergence véritable à la fois des politiques et des chercheurs sur l'importance du « développement pédagogique » des enseignants-chercheurs. Cet intérêt est cependant plus d’origine institutionnelle qu’il n’émane des enseignants-chercheurs qui, même s’ils expriment par exemple des besoins relatifs à la gestion des grands groupes et à l’introduction de méthodes plus actives, notamment via les TIC, sont exceptionnellement prêts à y consacrer plus de deux jours par an.

Les premiers travaux théoriques sur le développement pédagogique ont été conduits en Amérique du Nord dès la fin des années 1980 ; l’influence en particulier des courants issus du SoTL (scholarship of teaching and learning) est indéniable, tant sur les programmes que sur les référentiels de compétences. Il s’agit de rapprocher enseignement et recherche, de montrer que, par la pratique réflexive et l’implication dans des recherches-actions, l’activité d’enseignement peut répondre aux mêmes exigences que l’activité de recherche. Dans les faits, le développement pédagogique peut s’incarner dans différents types de scénarios, du plus informel au plus formel. L’idée d’une formation obligatoire pour entrer dans la carrière ou être titularisé est soutenue activement dans certains pays (Australie, Norvège, Royaume Uni, Suède), dans d’autres le choix relève plutôt des établissements (États-Unis, Finlande, Nouvelle Zélande, Pays-Bas). Dans d’autres encore, les efforts se concentrent sur l’accompagnement (Belgique, Canada), alors qu’en France c’est la formation des doctorants qui était jusque là privilégiée, avec les CIES (centres d’initiation à l’enseignement supérieur).

Formation « initiale » ou formation « continue » ? Les deux modalités gagnent à être articulées. Pour ce qui concerne l’entrée dans la carrière, une formation d’une durée minimale d’un an, en alternance avec l’enseignement, semble nécessaire pour non seulement acquérir de nouvelles méthodes, mais surtout pour faire évoluer les représentations vis-à-vis de l’apprentissage. Il s’agit aussi d’encourager une pratique « scientifique » de l’enseignement, de favoriser la construction de réseaux et d’aider à appréhender le contexte institutionnel. Rendre obligatoire cette formation requiert un cadrage explicite à l’échelon national et ne présente un réel intérêt que quand elle intervient dans un environnement structurel et culturel propice. L’influence du département en particulier est décrite comme cruciale, pour promouvoir les liens entre recherche et enseignement et favoriser les échanges entre novices et avec les enseignants plus expérimentés, via par exemple des dispositifs de mentorat ou des communautés de pratiques.

Si la formation continue n’existe pas vraiment, dans le sens où elle n’est pas statutaire, de nombreuses initiatives, souvent locales et donc très variables d’un établissement à l’autre, peuvent s’y rapporter. Les avis divergent sur le fait qu’il faille ou non privilégier des interventions ponctuelles, à la demande des enseignants-chercheurs, ou opter pour une offre de services plus classique. Certains sont partisans de programmes courts et sur-mesure, basés sur une pratique réflexive et contextualisée, d’autres défendent l’idée d’une formation moins alternative, basée sur des événements répétés et adressée à tous les enseignants. Dans l’un ou l’autre cas, le lien avec la discipline est considéré comme important. En définitive, il s’agit de promouvoir une offre multidimensionnelle, qui intègre ces différentes modalités, afin de favoriser une approche globale intentionnelle. Autrement dit, il ne suffit pas de programmer des cours et des conférences, il convient aussi de développer l’accompagnement de projet et la recherche action d’une part, et de mettre en place une méthodologie et des outils pour évaluer l’activité d’enseignement.

Dans les établissements, le développement pédagogique repose généralement sur une ou plusieurs structures centralisées, dont l’existence peut être plus ou moins fragilisée selon les budgets et ressources alloués, comme le montrent les expériences anglaise et australienne. Dans ces deux pays, le déploiement a été systématisé il y a plusieurs années, mais les services proposés ne semblent pas avoir atteint leur pleine maturité, en particulier dans les universités traditionnelles. En France, les SUP (services universitaires de pédagogie) se sont développés tardivement, au début des années 2000 ; ils couvrent à peine 20% des universités et viennent de se constituer en réseau. Quelle que soit la configuration, toutes les recherches signalent la nécessité d’un leadership fort, tant au niveau central que local, et d’outils de mesure adaptés pour évaluer l’impact des activités menées, tant sur les enseignants-chercheurs bénéficiaires que sur le fonctionnement global de l’établissement.

Dans cette perspective, la question de la professionnalisation des conseillers pédagogiques – et donc de leur formation – devient un véritable enjeu. Mais ce n’est pas le seul. Les recherches qui se sont intéressées à la dynamique du changement dans les établissements d’enseignement supérieur montrent que miser sur l’évaluation des enseignements et sur des dispositifs de récompense n’est pas suffisant pour stimuler le développement des compétences. Si le rôle des acteurs individuels est souligné, notamment celui des enseignants-chercheurs « leaders », celui des départements, voire des écoles doctorales, est également essentiel. D’une façon générale, c’est le transfert interne de connaissances qui doit être facilitée, pour tendre vers une organisation apprenante capable de se régénérer. Au préalable, l’institution doit reconnaître l'existence d’un problème à résoudre, tout en prêtant attention à ne pas exacerber les tensions entre recherche et enseignement.


Auteur(s) : Laure Endrizzi

n°64, septembre 2011

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