dimanche 29 mai 2011

Un Canadien sur trois veut devenir son propre patron


Près d’un Canadien sur trois qui ne possède pas son entreprise aimerait faire le grand saut, selon la banque RBC. Les défis à relever, toutefois, ne sont pas toujours ceux qui sont anticipés par les nouveaux entrepreneurs.
« Les gens manquent effectivement de connaissances en ce qui a trait au démarrage d’une entreprise. Néanmoins, beaucoup de personnes désirent et arrivent à se lancer en affaires », ....

Les Canadiens sont toutefois moins nombreux à vouloir réellement mettre la main à la pâte, car seul un cinquième des non propriétaires songent à démarrer leur entreprise au cours des cinq prochaines années, selon les derniers résultats de l’indice RBC des perspectives de consommation au Canada.

Les Canadiens qui n’ont pas d’expérience en affaires ont cependant une vision nettement différente de celle des propriétaires en ce qui a trait aux défis que représente le démarrage d’une entreprise. « Ils ont une conception plutôt réaliste des exigences de l’entrepreneuriat, mais un certain nombre d’idées fausses circulent toujours à ce sujet », note Mike Michell, directeur général national des services à la petite entreprise à la banque RBC.

Mal informés
Les non propriétaires estiment, dans une mesure de 28%, que l’obtention de fonds suffisants constitue le principal défi relié au démarrage ou à l’expansion d’une entreprise. Trouver des clients constitue, selon 14 % d’entre eux, le deuxième défi d’importance.

Les propriétaires, eux, ont une vision bien différente des difficultés associés au démarrage d’entreprise. Deux tiers d’entre eux estiment que la recherche de clientèle est le principal défi relié au démarrage d’une entreprise, note l’étude de la banque RBC.

Ils sont seulement 15% à estimer que l’obtention de capitaux constitue un défi principal.
« Quatre entreprises sur cinq sont créées avec une somme de moins de 50 000$ », rappelle Louis Jacques Filion.

Ce montant est souvent puisé dans le portefeuille de l’entrepreneur lui-même ou « dans les poches des trois F: Family, friends and fools. En français, on dirait la famille, les amis et les fous, soit des gens qui ont une confiance aveugle dans nos projets », illustre M. Filion.

Les opinions diffèrent aussi en ce qui a trait à la rentabilité potentielle de l’entreprise à démarrer. Près de 40% des Canadiens non propriétaires croient que l’atteinte de la rentabilité peut exiger jusqu’à trois ans.

Les propriétaires, au contraire, indiquent dans une marge de 41% avoir réussi à couvrir leurs coûts à l’intérieur d’une année.

Au final, l’entrepreneuriat reste risqué. « Environ 40% des entreprises nouvellement créées disparaissent au cours des quatre ou cinq premières années », rappelle Louis Jacques Filion.

Les propriétaires sondés pour l’indice RBC conseillent aux entrepreneurs potentiels de consacrer davantage de temps au réseautage, de solliciter les clients de façon dynamique, de se trouver un mentor et d’établir un plan d’affaires.


Simon Lord          simon.lord@tva.ca
Argent
25 mai 2011 | 17h47

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